236. L’Arbre Merveilleux

(Ar wezenn marzhus* / Dansomp ‘Ta Gwiolans**)

Chanson populaire, Bretagne, France. Recueilli à Lesneven (Finistère) en 1886.

1. Dansomp 'ta, gwiolans - eme ar sonerien 
Red e ve'o_ formi ur janson - war jujed ur wezenn

2. Ar wezenn-mañ zo savet - war bordig ur rivier
En ur ba_rezik vihan - dem-dost a Landréger.

3. Ar wezenn-mañ zo plantet - war bord ann ébati ;
Me gred ur_ rosignol iaouank - a goumand war-n-ezhi.

4. Ar wezenn-mañ zo branket - partout dre ar c'hoajou,
Glaz e_o_ 'vel ur rejinen - karget a avaloù.

5. Ur vandenn laboused - 'tizrei diouz ann c'hoajou
Me a grét_ ez int repozet - serten war he brankoù.

6. Ur vanden jachourien - 'tizrei diouz a Naoned,
Unan eus_ ar vichouned - ho deuz_ bet tizet.

7. Touch' deuz delioù ar we_zenn - zo ur pec'hed veniel,
Drebiñ eus_ he avaloù zo - ur pec'hed marvel.

8. Ar janson zo konpozet - serten war un ton trist :
Marw eo_ mamm an avaloù - 'n-hor bouezo mui a jist.

Traduction en français *:

  1. Dansons donc, violon ! dirent les musiciens ; Il faudra former une chanson au sujet d’un arbre.
  2. Cet arbre s’élève au bord d’une rivière, dans une petite paroisse tout près de Tréguier.
  3. Cet arbre est planté au bord de l’abbaye ; je crois qu’un jeune rossignol en est le maître.
  4. Cet arbre a des branches partout dans les bois ; il est verdoyant comme une vigne, et chargé de pommes.
  5. Une bande d’oiseaux revenant de la vallée, revenant des bois : je crois qu’ils se sont reposés, certes, sur ses branches.
  6. Une bande de chasseurs revenant de Nantes : un des petits oiseaux ils ont atteint.
  7. Toucher aux feuilles de l’arbre est un péché véniel (= pardonnable) ; manger de ses pommes est un péché mortel.
  8. La chanson est composée, certes, sur un ton triste : le père des pommes est mort, nous n’aurons plus de cidre.

Source: E. Rolland, Recueil de chansons populaires Tome IV, 1887.
*Traductions automatiques français-breton et breton-français (à confirmer!)
**Dans l’ouvrage d’origine, le texte en breton est écrit « à la française » ; dans l’édition ici-présente, Lucius Barde a tenté de le corriger au mieux avec un outil automatique.

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