211. Les Allobroges
ou « La Liberté »
Chant de type hymne, Savoie (indépendantiste vis-à-vis de la France).
Par Joseph Dessaix, 1856.
1. Je te salue, ô terre hospitalière,
Où le malheur trouva protection ;
D'un peuple libre arborant la bannière,
Je viens fêter la Constitution.
Proscrite, hélas ! j'ai dû quitter la France,
Pour m'abriter sous un climat plus doux
Mais au foyer, j'ai laissé l'espérance
En attendant, je m'arrête chez vous !
(Ref.)
Allobroges vaillants ! Dans vos vertes campagnes,
Accordez-moi toujours asile et sûreté,
Car j'aime à respirer l'air pur de vos montagnes,
Je suis la Liberté ! la Liberté !
2. Au cri d'appel des peuples en alarmes,
J'ai répondu par un cri de réveil ;
Sourds à ma voix, ces esclaves sans armes
Restèrent tous dans un profond sommeil.
Relève-toi, ma Pologne héroïque !
Car, pour t'aider, je m'avance à grands pas ;
Secoue enfin ton sommeil léthargique,
Et, je le veux, tu ne périras pas !
(Ref.)
3. Un mot d'espoir à la belle Italie ;
Courage à vous, Lombards, je reviendrai !
Un mot d'amour au peuple de Hongrie !
Forte avec tous, et je triompherai.
En attendant le jour de délivrance,
Priant les dieux d'apaiser leur courroux,
Pour faire luire un rayon d'espérance.
Bons Savoisiens, je resterai chez vous !
(Ref.)
4. Défendez-moi, même au prix de la vie,
Soutenez-moi, jusques au dernier jour,
Sous les couleurs de la jeune Italie,
Fière avec vous, je combattrai toujours.
Unissons-nous, enfants de la Savoie,
Ralliez-vous, gardes nationaux !
De l'avenir, pour indiquer la voie,
Je resterai sous vos nobles drapeaux !
(Ref.)
5. Fils du Piémont et de la Ligurie,
Honneur à vous, intrépides guerriers,
En revenant saluer la Patrie,
Sur mon autel, déposez vos lauriers
N'oubliez pas cette heure où la victoire
Vous conduisit sous des cieux inconnus !
Mais en ce jour, caressés par la gloire,
Avec la paix, soyez les bienvenus !
(Ref.)
6. Je reviendrai quand la France avilie
Aura repris sa grandeur d'autrefois
Partout alors, allumant l'incendie
Je crierai de ma puissante voix:
Debout, Français ! Le tyran qui t'opprime
Va ressentir bientôt mon bras vengeur !
Et le poussant jusqu'au fond de l'abîme
Je serai là pour le frapper au coeur !
(Ref.)