138. Gitan Blanc
ou « J’suis plus qu’un Gitan Blanc »
Chanson à texte d’héroïque-fantaisie, par Lucius Arkay (2021).
1.
Je n'suis plus qu'un paria
Sur tous les chemins du monde
D'un monde tout renfermé
Où seuls on laisse passer les pucés
Mais moi, je ne suis pas d'ces gens là
J'me gratte de ces puces immondes
2.
Ni piqué, ni masqué,
Jamais j'n'ai eu une tige dans le nez
Partout là où je vais
On me lance des regards mauvais
Amie, je ne peux point t'emmener
Boire un café, car la porte m'est fermée
(Ref.)
Ch'uis plus qu'un pauvre diable
Dans un monde qui m'accable
Je n'ai pas de vaccin
Mais j'ai des vrais fruits dans mon jardin
Ils goûtent comme jamais tu n'as goûté
À ton palais, un goût de liberté
Ch'uis plus qu'un gitan blanc
Au milieu d'une merde noire
J'suis plus qu'un salopard
Qui n'a plus ses entrées nulle part
Mais moi, j'ai de l'amour à donner
Et puis du vrai, pas du prêt-à-aimer
3.
Pour tous ces taverniers
Qu'on a fait injustement fermer
J'avais de l'amitié
Lorsqu'ils furent chez eux emprisonnés
Mais là, tous ces gueux peuvent crever
Pour me maudire, ils sont bien les premiers
4.
Il n'est plus tavernier
Ni marchand dans toute la contrée
Qui me laisse acheter
Un poireau sans ma face cacher
Je troque au marché noir du quartier
Dans un sous-sol bien loin des policiers
(Ref.)
5.
Et un jour arriva
Où à force d'être vraiment las
De ces bouches qui mentent
En public, j'ai poussé la gueulante
Alors, une grenouille de bureau
D'un clic a mis tous mes comptes à zéro
6.
Je n'peux plus acheter
Je n'fais plus partie du monde
Ce monde peut crever
Son âme est nauséabonde
Pourquoi continuer à jouer
Avec leurs règles moribondes ?
(Ref.)
7.
Amie, me suivras-tu
Loin des traces de freinage
Des moteurs, des tordus,
Et des enfantillages,
La vie pourra te paraître ardue,
Mais l'enjeu en vaudra l'ouvrage.
8. (Répétition du 1.)
Je n'suis plus qu'un paria
Sur tous les chemins du monde
D'un monde tout renfermé
Où seuls on laisse passer les pucés
Mais moi, je ne suis pas d'ces gens là
J'me gratte de ces puces immondes
(Final.)
Ch'uis plus qu'un pauvre diable
Dans un monde qui m'accable
J'suis pas sous antibio
Mais j'ai des vrais fruits qui sont bio
Ils goûtent comme jamais tu n'as goûté
À ton palais, un goût de liberté
Ch'uis plus qu'un gitan blanc
Au milieu d'une merde noire
J'suis plus qu'un salopard
Qui n'a plus ses entrées nulle part
Mais moi, j'ai de l'amour à donner
Et puis du vrai, pas du prêt-à-aimer